Une femme de 99 ans transportĂ©e pour une dĂ©tresse respiratoire, un diagnostic dâĆdĂšme aigu du poumon, et pourtant plus de 64 heures dâattente sur un simple brancard avant lâaccĂšs Ă un lit de gĂ©riatrie : derriĂšre ce fait divers relayĂ© massivement sur les rĂ©seaux sociaux, câest tout un modĂšle de prise en charge qui interroge. Dans un box encombrĂ© dâurgences saturĂ©es, la famille se relaie, apporte les repas, masse les talons pour Ă©viter les rougeurs liĂ©es Ă lâimmobilitĂ©. Les soignants, extĂ©nuĂ©s, sâexcusent de ne pas pouvoir faire plus, faute de lits, de temps, de moyens. Ce rĂ©cit, semblable Ă dâautres histoires de seniors passĂ©s une nuit ou davantage sur un brancard, met en lumiĂšre les fragilitĂ©s dâun systĂšme centrĂ© sur lâaigu, souvent contraint de fonctionner Ă flux tendu.
DerriĂšre ces couloirs dâhĂŽpital surchargĂ©s, se dessine une question cruciale pour chacun : comment prĂ©server sa santĂ© globale, son autonomie, son Ă©nergie, pour rĂ©duire autant que possible le risque de se retrouver dans ces situations dâattente interminable ? Sans prĂ©tendre tout contrĂŽler, il est possible dâagir au quotidien sur son bien-ĂȘtre global, sa rĂ©sistance au stress, sa capacitĂ© respiratoire, son Ă©quilibre nutritionnel et son qualitĂ© de sommeil. En travaillant sur ces leviers, de maniĂšre progressive et rĂ©aliste, chaque adulte peut renforcer son terrain, mieux encaisser les alĂ©as, et amĂ©liorer sa qualitĂ© de vie aujourdâhui et Ă un Ăąge avancĂ©. Cet article propose de partir de cette histoire choc pour la transformer en moteur de changements concrets, doux et durables, applicables par chacun, sans radicalitĂ© ni culpabilitĂ©.
En bref :
- 64 heures sur un brancard rappellent combien la vulnĂ©rabilitĂ© augmente avec lâĂąge, surtout en cas de dĂ©tresse respiratoire ou de maladie aiguĂ«.
- Un équilibre de vie global (activité physique douce, alimentation variée, sommeil régulier, gestion du stress) renforce la capacité de récupération à tout ùge.
- Les proches jouent un rĂŽle clĂ© : prĂ©sence, soutien Ă©motionnel, aide pratique peuvent changer profondĂ©ment lâexpĂ©rience de lâhĂŽpital.
- Des gestes simples (hydrater, mobiliser en douceur, adapter lâalimentation, crĂ©er du calme) soutiennent le corps et lâesprit en pĂ©riode dâattente ou de convalescence.
- Chaque personne peut construire une routine prĂ©ventive rĂ©aliste pour vieillir avec plus de confort, mĂȘme dans un contexte de systĂšme de soins sous tension.
Ă 99 ans sur un brancard : que rĂ©vĂšle cette attente de 64 heures sur notre bien-ĂȘtre global ?
Le cas de cette patiente de 99 ans restĂ©e plus de 64 heures aux urgences illustre de maniĂšre brutale ce que vivent de nombreuses personnes ĂągĂ©es lorsquâun service hospitalier est saturĂ©. DifficultĂ©s respiratoires soudaines, appel au Samu, transport rapide vers le CHU, diagnostic posĂ© dans un box : tout semble se dĂ©rouler selon les rĂšgles de lâurgence. Puis la machine se grippe. Aucun lit disponible en gĂ©riatrie, des couloirs encombrĂ©s, des Ă©quipes sous pression, et cette femme, presque centenaire, installĂ©e sur le mĂȘme brancard durant tout un week-end.
Dans cette histoire, plusieurs éléments reviennent souvent dans les témoignages de proches :
- Impossibilité de bouger : rester allongé, parfois sans changement de position suffisant, fragilise la peau et les articulations.
- Alimentation précaire : repas manquants ou inadaptés, couverts insuffisants, hydratation limitée.
- Manque dâintimitĂ© : bruits, lumiĂšres, passages incessants, absence de repĂšres temporels.
- Attente prolongée : incertitude, fatigue émotionnelle, angoisse pour la personne et pour la famille.
La petite-fille raconte des heures qui sâĂ©grĂšnent : le samedi matin, la nonagĂ©naire est toujours sur le mĂȘme brancard. LâaprĂšs-midi, des signes de fatigue apparaissent, mais elle ne se plaint pas. Le soir, la famille apporte une soupe adaptĂ©e Ă ses contraintes alimentaires, car les plateaux standards des urgences ne conviennent pas Ă tout le monde. Lâaide-soignante remercie : il ne reste pas assez de repas pour tous les patients ce soir-lĂ . Le lendemain, les talons rougissent, un coussin de dĂ©charge est installĂ© artisanalement. On ajoute une crĂšme, puis un sur-matelas, faute de lit adaptĂ© disponible.
| ĂlĂ©ment de la situation | Impact sur la personne ĂągĂ©e | Leçon pour le bien-ĂȘtre global |
|---|---|---|
| 64 heures sur un brancard | Inconfort, risque de douleurs, fragilisation de la peau | Un corps dĂ©jĂ affaibli supporte moins bien lâimmobilitĂ© et le stress |
| Repas apportĂ©s par la famille | Meilleure tolĂ©rance alimentaire, sentiment dâĂȘtre entourĂ©e | Lien entre nutrition, soutien affectif et rĂ©cupĂ©ration |
| Bruits et agitation aux urgences | DifficultĂ© Ă dormir, augmentation de lâanxiĂ©tĂ© | Un environnement calme est un vrai âsoinâ pour le mental |
| Soignants en sous-effectif | Temps limitĂ© pour chaque patient, attente prolongĂ©e | Lâimportance de la prĂ©vention pour limiter les Ă©pisodes dâurgence |
Cette rĂ©alitĂ©, documentĂ©e aussi par des Ă©tudes de santĂ© publique, montre que les seniors en attente sur un brancard sont exposĂ©s Ă des risques accrus : dĂ©shydratation, confusion, perte musculaire, chute de moral. Ă lâĂ©chelle individuelle, chaque adulte a intĂ©rĂȘt Ă se demander dĂšs maintenant : comment prĂ©parer son corps et son esprit pour mieux traverser ce type dâĂ©preuve imprĂ©visible ?
Pour se protĂ©ger sans anxiĂ©tĂ© excessive, une piste consiste Ă renforcer progressivement son bien-ĂȘtre global : un mental plus stable, une meilleure capacitĂ© respiratoire, une mobilitĂ© entretenue, une alimentation qui soutient lâimmunitĂ©, et un sommeil rĂ©gulier. Les sections suivantes dĂ©taillent ces leviers, en les reliant Ă des gestes trĂšs simples Ă intĂ©grer dans la vie quotidienne.

Santé naturelle et hygiÚne de vie préventive : apprendre des urgences saturées
LâĂ©pisode de cette patiente transportĂ©e pour un ĆdĂšme pulmonaire montre Ă quel point une crise aiguĂ« survient souvent sur un terrain dĂ©jĂ fragilisĂ©. MĂȘme avec la meilleure volontĂ©, un service dâurgences saturĂ© ne compense pas des annĂ©es de hygiĂšne de vie prĂ©caire, de sĂ©dentaritĂ©, de sommeil fragmentĂ©, de stress chronique ou dâalimentation dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. Ă lâinverse, les personnes qui entretiennent rĂ©guliĂšrement leur santĂ© naturelle disposent souvent dâune marge de manĆuvre plus large et rĂ©cupĂšrent plus facilement.
La prévention ne se résume pas à éviter la maladie. Elle englobe :
- Des routines douces : mobilité quotidienne, respiration, hydratation réguliÚre.
- Un environnement apaisant : lumiÚre du jour, temps de repos, relations sociales de qualité.
- Une Ă©coute de soi : repĂ©rer plus tĂŽt les signaux dâalerte (fatigue anormale, essoufflement inhabituel, troubles du sommeil).
Lorsque le Samu intervient pour une dĂ©tresse respiratoire Ă 99 ans, chaque petit dĂ©tail du passĂ© pĂšse dans la balance : la capacitĂ© Ă se lever seule, la force musculaire restante, la qualitĂ© de la circulation sanguine, lâĂ©tat psychologique. Ces Ă©lĂ©ments se construisent au fil du temps, souvent par des dĂ©cisions apparemment insignifiantes : monter les escaliers plutĂŽt que prendre systĂ©matiquement lâascenseur, privilĂ©gier les aliments simples sur les plats ultra-transformĂ©s, sâaccorder un temps de rĂ©cupĂ©ration aprĂšs une journĂ©e chargĂ©e.
| Habitude préventive | Bénéfice à court terme | Effet possible à long terme |
|---|---|---|
| Marche quotidienne de 20 Ă 30 minutes | Meilleure circulation, respiration plus ample | RĂ©duction du risque de perte dâautonomie |
| Hydratation réguliÚre (eau, tisanes) | Moins de fatigue, meilleure concentration | Préservation des organes et de la fonction rénale |
| Repas simples, riches en végétaux | Digestion plus légÚre, énergie plus stable | Moindre probabilité de pathologies métaboliques |
| Moments quotidiens de calme (lecture, respiration) | Apaisement du systÚme nerveux | Résilience accrue face au stress et aux imprévus |
Les proches dâune personne ĂągĂ©e peuvent aussi agir dans ce sens. Lâhistoire dâAline et de sa grand-mĂšre en est un exemple frappant. Avant mĂȘme le passage aux urgences, la famille avait amĂ©nagĂ© son quotidien : elle vivait chez eux, entourĂ©e, avec une vigilance sur son alimentation, ses capacitĂ©s respiratoires, ses moments de repos. Une fois Ă lâhĂŽpital, ces habitudes prĂ©ventives se poursuivent : repas adaptĂ©s, massages des talons, prĂ©sence constante, parole rassurante. Toutes ces attentions constituent une forme de santĂ© naturelle appliquĂ©e en situation de crise.
Pour vous inspirer, il peut ĂȘtre utile de choisir une seule action prĂ©ventive Ă intĂ©grer cette semaine. Par exemple, dĂ©cider de :
- Marcher 10 minutes aprÚs le déjeuner.
- Boire un grand verre dâeau en milieu de matinĂ©e et dâaprĂšs-midi.
- Ăteindre les Ă©crans 30 minutes avant le coucher pour lire quelques pages.
- Préparer un repas maison simple avec des légumes de saison au moins une fois.
Ces gestes paraissent modestes, mais cumulĂ©s, ils construisent un terrain plus solide face Ă lâimprĂ©vu. LâĂ©pisode des 64 heures sur un brancard rappelle que chacun gagne Ă investir dĂšs aujourdâhui dans une hygiĂšne de vie prĂ©ventive, sans contrainte excessive, mais avec constance.
Nutrition saine et alimentation Ă©quilibrĂ©e : un pilier discret, mĂȘme sur un brancard
Dans le tĂ©moignage de la famille, un dĂ©tail retient lâattention : ce sont les proches qui apportent une soupe adaptĂ©e Ă lâalimentation de la patiente. Lâaide-soignante insiste pour la rĂ©chauffer, remercie sincĂšrement, et confie quâil nây a pas assez de repas pour tous ce soir-lĂ . Plus tard, les couverts viennent Ă manquer, et la petite-fille sort une petite cuillĂšre glissĂ©e dans son sac. Ces scĂšnes montrent Ă quel point la nutrition peut devenir un enjeu dĂ©licat aux urgences, surtout lorsque les services sont dĂ©bordĂ©s.
Pourtant, une alimentation adaptée reste un levier majeur de récupération, que ce soit à 30, 60 ou 99 ans. Elle influence :
- LâĂ©nergie immĂ©diate : capacitĂ© Ă rester Ă©veillĂ©, Ă communiquer, Ă participer aux soins.
- La cicatrisation et lâimmunitĂ© : apport en protĂ©ines, vitamines, minĂ©raux.
- LâĂ©quilibre Ă©motionnel : fluctuations glycĂ©miques, sensations de faim ou de satiĂ©tĂ©.
Lorsquâune personne est immobilisĂ©e sur un brancard, le corps reste actif Ă lâintĂ©rieur : il lutte, sâadapte, rĂ©organise ses prioritĂ©s. Un apport alimentaire lĂ©ger, digeste, riche en nutriments, peut soutenir ce travail silencieux. Ă lâinverse, des repas trop gras, trop sucrĂ©s, ou au contraire insuffisants, Ă©puisent encore davantage les rĂ©serves.
| Situation fréquente | Risque associé | Option plus équilibrée |
|---|---|---|
| Sauter le repas par manque dâorganisation | HypoglycĂ©mie, fatigue, irritabilitĂ© | PrĂ©voir une collation : fruits, yaourt, poignĂ©e dâolĂ©agineux |
| Cumul de boissons sucrĂ©es et cafĂ© | Pic dâĂ©nergie suivi dâun âcoup de barreâ | Alterner eau, tisanes, Ă©ventuellement cafĂ© en quantitĂ© modĂ©rĂ©e |
| Repas rapides ultra-transformés | Digestion lourde, inflammations possibles | Plats simples : légumes, céréales complÚtes, source de protéines |
| Grignotage tardif devant les Ă©crans | Sommeil perturbĂ©, prise de poids progressive | DĂźner lĂ©ger et arrĂȘt de lâalimentation 2 heures avant le coucher |
Au quotidien, une alimentation protectrice ne nécessite pas de régime sophistiqué. Elle repose sur des principes simples :
- Accorder une large place aux fruits et légumes de saison.
- Privilégier les céréales complÚtes et les légumineuses pour une énergie stable.
- Inclure des sources de protĂ©ines variĂ©es (poissons, Ćufs, lĂ©gumineuses, produits laitiers selon la tolĂ©rance).
- Limiter les produits ultra-transformés riches en sucres ajoutés, graisses de mauvaise qualité et additifs.
Pour les proches accompagnant une personne vulnĂ©rable, quelques idĂ©es peuvent ĂȘtre utiles lorsque les urgences sâĂ©ternisent :
- Préparer des soupes ou purées maison faciles à avaler.
- Apporter une petite bouteille dâeau, une gourde, ou une tisane tiĂšde si câest possible.
- Proposer des morceaux de fruits mous (banane, compote) plutĂŽt que des biscuits secs difficiles Ă mĂącher.
En amont, dĂ©velopper une habitude dâalimentation Ă©quilibrĂ©e permet de traverser les Ă©pisodes de stress aigu avec un organisme mieux nourri, des rĂ©serves plus stables, et souvent une meilleure tolĂ©rance aux traitements. LĂ encore, le but nâest pas la perfection, mais la progression rĂ©guliĂšre vers plus de simplicitĂ© et de qualitĂ© dans lâassiette.
ActivitĂ© physique et mouvement quotidien : un alliĂ© silencieux face aux longues heures dâattente
Rester 64 heures allongĂ© sur un brancard, sans pouvoir se lever ni marcher, montre Ă quel point lâimmobilitĂ© peut devenir une Ă©preuve en soi. MĂȘme pour une personne plus jeune, la simple expĂ©rience de passer une journĂ©e entiĂšre au lit entraĂźne rapidement raideurs, inconfort, sensation de stagnation. Chez un senior de 90 ans ou plus, ces effets sont dĂ©multipliĂ©s : le risque de perte musculaire, de troubles de lâĂ©quilibre ou de douleurs articulaires augmente dĂšs les premiers jours dâinactivitĂ©.
Câest lĂ que lâactivitĂ© physique rĂ©guliĂšre joue un rĂŽle dĂ©terminant, bien au-delĂ de la silhouette. Elle contribue Ă :
- Entretenir la force musculaire nécessaire pour se lever, se retourner, faire quelques pas.
- Améliorer la circulation sanguine, limitant les gonflements et les sensations de jambes lourdes.
- Soutenir la fonction respiratoire, en apprenant au corps Ă ventiler plus efficacement.
Les recommandations de lâOrganisation mondiale de la santĂ© soulignent lâintĂ©rĂȘt de bouger chaque jour, par petites doses, plutĂŽt que de rester assis de longues heures. Cela ne signifie pas forcĂ©ment pratiquer un sport intense. Au contraire, ce sont souvent les mouvements simples et rĂ©guliers qui crĂ©ent la base la plus solide.
| Type de mouvement | Fréquence conseillée | Bénéfices potentiels |
|---|---|---|
| Marche tranquille | Quotidiennement, mĂȘme 10-20 minutes | Endurance, moral, contrĂŽle du poids |
| MontĂ©e dâescaliers | Quelques fois par jour si possible | Renforcement des jambes, cardio doux |
| Ătirements lĂ©gers | Matin et soir | Souplesse, diminution des tensions |
| Exercices de respiration | 5 minutes, 1 à 2 fois par jour | Capacité respiratoire, gestion du stress |
Dans le cas des personnes trĂšs ĂągĂ©es, comme cette patiente de 99 ans, le mouvement se rĂ©sume parfois Ă quelques pas dans le couloir ou Ă sâasseoir et se relever avec aide. Pourtant, ces gestes apparemment dĂ©risoires entretiennent une prĂ©cieuse autonomie. Lorsquâun passage aux urgences survient, un corps habituĂ© Ă bouger, mĂȘme modestement, rĂ©siste mieux Ă lâimmobilitĂ© forcĂ©e.
Pour intĂ©grer lâactivitĂ© physique dans un quotidien chargĂ©, plusieurs options restent accessibles :
- Descendre un arrĂȘt de transport plus tĂŽt pour marcher quelques minutes.
- Se lever rĂ©guliĂšrement de sa chaise pour sâĂ©tirer.
- Planifier une balade hebdomadaire avec un proche ou un ami.
- Suivre une courte séance de mobilité douce en ligne.
Le mouvement nâest pas une contrainte supplĂ©mentaire, mais un investissement discret dans la capacitĂ© Ă faire face aux Ă©preuves. En cas dâhospitalisation, une musculature mieux entretenue aide Ă changer de position sur le brancard, Ă supporter les examens, Ă reprendre plus vite la marche aprĂšs lâĂ©pisode aigu. En dâautres termes, bouger aujourdâhui, câest offrir au âvousâ de demain une marge de libertĂ© supplĂ©mentaire, mĂȘme dans un couloir dâurgences encombrĂ©.
Stress, sommeil et Ă©nergie : traverser lâattente sans sâĂ©puiser totalement
Les heures passĂ©es aux urgences ne mettent pas seulement le corps Ă lâĂ©preuve. Elles constituent aussi un vĂ©ritable marathon mental. Bruits de moniteurs, lumiĂšres artificielles, annonces rĂ©pĂ©tĂ©es, inquiĂ©tude pour soi ou pour un proche : le stress est permanent, tandis que le sommeil se fragmente, voire disparaĂźt temporairement. Dans le cas de cette femme de 99 ans, la famille dĂ©crit une succession de journĂ©es et de nuits oĂč le temps semble suspendu, mais le systĂšme nerveux, lui, reste en alerte maximale.
Ă long terme, un stress chronique et un sommeil insuffisant fragilisent :
- Le systĂšme immunitaire, moins efficace pour lutter contre les infections.
- La capacité de récupération aprÚs une maladie ou une opération.
- La clarté mentale et la gestion des émotions.
Un adulte qui veille rĂ©guliĂšrement tard, dort mal, se rĂ©veille plusieurs fois par nuit ou se rĂ©conforte systĂ©matiquement par des Ă©crans avant dâĂ©teindre la lumiĂšre, prĂ©pare malgrĂ© lui un terrain plus fragile aux situations dâurgence. Inversement, des routines de sommeil apaisantes, mĂȘme imparfaites, crĂ©ent un socle plus stable pour encaisser les nuits Ă©courtĂ©es des pĂ©riodes difficiles.
| Habitude liée au sommeil | Impact sur le stress | Ajustement possible |
|---|---|---|
| Ăcrans jusquâau moment de dormir | Excitation cĂ©rĂ©brale, endormissement retardĂ© | Instaurer 20-30 minutes sans Ă©cran avant le coucher |
| CafĂ© ou boissons Ă©nergisantes en fin de journĂ©e | Agitation, rĂ©veils nocturnes | Remplacer par une tisane ou de lâeau |
| Horaires de coucher trÚs variables | Rythme biologique perturbé | Tenter de conserver une heure de coucher proche chaque soir |
| Rumination des soucis au lit | MontĂ©e dâanxiĂ©tĂ©, nuits hachĂ©es | Prendre 5 minutes avant de dormir pour noter ses pensĂ©es sur papier |
Pour rester fonctionnel, le cerveau a besoin de véritables temps de repos. Quelques pratiques simples peuvent vous aider à mieux gérer le stress et à améliorer la qualité de votre sommeil, sans recette miracle :
- Mettre en place un rituel du soir (lecture, respiration, douche tiĂšde, lumiĂšre douce).
- Pratiquer de brÚves pauses respiratoires dans la journée, en inspirant profondément par le nez et en expirant lentement par la bouche.
- Limiter progressivement les notifications le soir pour diminuer la charge mentale.
- Accorder un temps Ă lâextĂ©rieur, Ă la lumiĂšre du jour, pour rĂ©guler le rythme veille-sommeil.
Dans un contexte dâhĂŽpital, ces repĂšres sont prĂ©cieux. Ils permettent de transformer quelques minutes de calme en mini âbulleâ de rĂ©gĂ©nĂ©ration, que lâon soit patient ou proche accompagnant. MĂȘme assis sur une chaise Ă cĂŽtĂ© dâun brancard, prendre une dizaine de respirations profondes, fermer les yeux un instant ou Ă©couter une musique douce peut aider le corps Ă sortir, ne serait-ce que briĂšvement, de lâhypervigilance.
En se prĂ©parant dĂšs maintenant Ă mieux dormir et Ă rĂ©guler son stress, chacun consolide sa Ă©nergie vitale et sa rĂ©sistance psychique. Face Ă un imprĂ©vu mĂ©dical, ces ressources deviennent aussi importantes que les examens ou les traitements, car elles influencent la maniĂšre dont le corps et lâesprit traversent lâĂ©preuve.
Comment cette histoire de 64 heures sur un brancard peut-elle aider à réfléchir à sa propre santé ?
Ce cas rappelle que les Ă©pisodes dâurgence surviennent souvent sur un terrain fragilisĂ© par des annĂ©es de sĂ©dentaritĂ©, de stress et de sommeil insuffisant. Il invite Ă renforcer progressivement son hygiĂšne de vie (activitĂ© physique, nutrition simple, gestion du stress, sommeil plus rĂ©gulier) pour mieux supporter les imprĂ©vus de santĂ©, sans chercher la perfection mais en avançant par petits pas concrets.
Quelles actions simples mettre en place pour prĂ©venir la perte dâautonomie en vieillissant ?
Des habitudes modestes, rĂ©pĂ©tĂ©es chaque jour, sont particuliĂšrement utiles : marcher 20 Ă 30 minutes, rĂ©aliser quelques Ă©tirements matin et soir, privilĂ©gier une alimentation peu transformĂ©e, sâhydrater rĂ©guliĂšrement et prĂ©server un temps de sommeil suffisant. Ces gestes contribuent Ă entretenir les muscles, les articulations, la respiration et le moral, et peuvent retarder la perte dâautonomie.
Que peuvent faire les proches lorsquâune personne ĂągĂ©e reste longtemps aux urgences ?
Les proches peuvent soutenir la personne en restant prĂ©sents, en parlant calmement, en apportant des vĂȘtements confortables ou des affaires personnelles, et, si lâĂ©quipe soignante le permet, des repas adaptĂ©s ou de lâeau. Sur le plan pratique, ils peuvent Ă©galement surveiller les points dâappui (talons, fesses), proposer de lĂ©gers changements de position avec lâaccord des soignants, et relayer lâĂ©tat de la personne Ă lâĂ©quipe.
Comment concilier vie active, stress et prévention santé au quotidien ?
La prĂ©vention gagne Ă rester rĂ©aliste. Il est possible dâintĂ©grer la santĂ© dans le quotidien sans tout bouleverser : marcher pour certains dĂ©placements, prĂ©voir des collations simples pour Ă©viter le grignotage dĂ©sordonnĂ©, instaurer un rituel du soir pour prĂ©parer le sommeil, ou sâaccorder quelques minutes de respiration entre deux rendez-vous. LâidĂ©e est dâajuster progressivement son mode de vie, en tenant compte de ses contraintes.
LâactivitĂ© physique intense est-elle indispensable pour bien vieillir ?
Il nâest pas nĂ©cessaire de pratiquer un sport intense pour bien vieillir. Ce qui fait la diffĂ©rence, câest la rĂ©gularitĂ© du mouvement : marche, jardinage, montĂ©e dâescaliers, jeux avec les enfants, exercices de mobilitĂ© douce. Lâimportant est de rester actif Ă son propre rythme, en Ă©coutant ses sensations, et si besoin en demandant un avis professionnel avant de commencer une nouvelle pratique.


