Invisible, inodore, non irritant, le monoxyde de carbone fait partie de ces dangers du quotidien que l’on oublie facilement, surtout quand la vie file entre travail, famille et obligations. Pourtant, ce gaz reste en France la première cause de mortalité par intoxication accidentelle, avec environ 3 000 personnes exposées chaque année et près d’une centaine de décès, selon Santé publique France. Ces chiffres rappellent que la vigilance ne concerne pas uniquement les « vieilles chaudières », mais bien tous les foyers, du studio en centre-ville à la maison familiale. Le plus déroutant est que la plupart de ces épisodes seraient évitables grâce à quelques réflexes simples, intégrés à une hygiène de vie préventive.
La question n’est donc pas seulement de sécuriser une installation, mais aussi de préserver son bien-être global : éviter la fatigue chronique, les maux de tête inexpliqués, la baisse de concentration ou les tensions familiales qui peuvent découler d’une exposition régulière, même légère. En reliant la prévention du monoxyde de carbone à la qualité du sommeil, à l’énergie quotidienne, au confort mental et à l’activité physique, il devient plus facile de passer à l’action sans ressentir cela comme une contrainte supplémentaire. De la même manière qu’un repas équilibré ou une marche rapide, vérifier sa ventilation ou installer un détecteur fait partie de ces gestes qui renforcent votre santé sur le long terme, en douceur, sans dramatiser.
En bref
- 3 000 personnes sont accidentellement intoxiquées chaque année au monoxyde de carbone en France, avec une centaine de décès.
- Le CO est un gaz invisible, inodore et indécelable sans matériel, issu d’une combustion incomplète (gaz, bois, charbon, fuel, essence…).
- Les sources principales sont les chaudières et appareils à combustion mal entretenus ou mal utilisés, les chauffages d’appoint, barbecues, groupes électrogènes et moteurs dans un local fermé.
- Les symptômes vont de la fatigue inhabituelle aux maux de tête, vertiges, nausées, confusion, jusqu’à la perte de connaissance.
- Une prévention efficace repose sur quelques habitudes simples : aération quotidienne, contrôle annuel des appareils, ventilation fonctionnelle et détecteurs de CO.
- Protéger son logement du monoxyde de carbone, c’est aussi protéger son sommeil, sa concentration, sa vitalité et l’équilibre de toute la famille.
| Aspect clé | Risque lié au CO | Geste préventif simple |
|---|---|---|
| Chauffage et chauffe-eau | Combustion incomplète, émission de CO | Entretien annuel par un professionnel qualifié |
| Ventilation du logement | Accumulation de gaz dans l’air intérieur | Ne jamais boucher grilles, aérer 10 min par jour |
| Appareils d’appoint et barbecues | Pic de CO dans un espace clos | Utilisation uniquement à l’extérieur, durée limitée |
| Voiture dans le garage | Remplissage rapide du volume en CO | Moteur allumé uniquement à l’air libre |
| Bien-être au quotidien | Fatigue, céphalées, troubles de l’humeur | Surveiller les symptômes répétés et la qualité de l’air |
Monoxyde de carbone : comprendre ce gaz invisible pour mieux protéger son bien-être
Pour réduire efficacement le risque d’intoxication au monoxyde de carbone, il est utile de savoir comment ce gaz se forme et pourquoi il est si dangereux pour l’organisme. Le CO apparaît lorsqu’une combustion n’est pas complète : cela concerne le gaz, le bois, le charbon, le fuel, le butane, le propane, l’essence ou le pétrole. Autrement dit, tout appareil produisant de la chaleur à partir d’un combustible peut, en cas de dysfonctionnement ou de mauvaise utilisation, émettre ce gaz toxique.
Les principales sources domestiques sont bien identifiées par les autorités de santé. Elles touchent autant les logements anciens que les constructions plus récentes. L’essentiel n’est pas de se méfier de tout, mais de repérer où le risque est concentré dans un foyer moderne souvent bien isolé, parfois trop peu ventilé, surtout l’hiver.
Qu’est-ce que le CO fait réellement dans le corps ?
Le monoxyde de carbone pénètre dans l’organisme en étant inhalé par les poumons. Il rejoint ensuite très vite la circulation sanguine. Là, il entre en compétition avec l’oxygène pour se fixer sur l’hémoglobine, la molécule qui transporte l’oxygène dans le sang. Selon Santé publique France, l’affinité du CO pour l’hémoglobine est environ 230 fois supérieure à celle de l’oxygène. Résultat : il prend la place de l’oxygène et forme une molécule stable, la carboxyhémoglobine.
Cette fixation réduit à la fois la capacité du sang à transporter l’oxygène et sa capacité à le libérer correctement dans les tissus. Le corps se retrouve alors dans un état d’asphyxie silencieuse : vous respirez normalement, mais vos organes reçoivent moins d’oxygène. Le cerveau et le cœur, très sensibles à ce manque, sont particulièrement vulnérables, ce qui explique certains symptômes neuropsychiques et cardiaques décrits après des intoxications sévères.
Intoxication aiguë, intoxication chronique : deux réalités différentes
On distingue souvent deux formes d’exposition au CO, qui n’ont pas les mêmes effets sur le quotidien :
- Intoxication aiguë : exposition à une forte concentration de CO sur un temps court (quelques minutes à quelques heures). Elle peut entraîner une perte de connaissance rapide, un coma, voire un décès sans prise en charge.
- Intoxication chronique : inhalation répétée de faibles concentrations, par exemple dans un logement mal ventilé avec un appareil légèrement défaillant. Les effets sont plus discrets, mais peuvent peser lourdement sur la forme générale.
Dans le deuxième cas, les signes ressemblent parfois à ceux d’un surmenage ou d’un manque de sommeil : maux de tête fréquents, fatigue, difficultés de concentration, irritabilité. Il n’est pas rare que plusieurs membres de la même famille ressentent les mêmes symptômes sans faire immédiatement le lien avec l’environnement intérieur.
Les principales sources dans la vie quotidienne
Les épisodes d’intoxication rapportés chaque année sont liés à des situations récurrentes, souvent évitables :
- Appareils raccordés à un conduit mal entretenus ou mal réglés : chaudières, chauffe-eau, poêles, cheminées.
- Appareils mobiles laissés dans un espace fermé : chauffages d’appoint, braseros, barbecues, groupes électrogènes, pompes à eau avec moteur thermique.
- Véhicules avec moteur tournant dans un garage ou un box peu ventilé.
- Installations utilisant gaz, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence, pétrole lorsque la combustion ne se fait pas dans de bonnes conditions.
Pour illustrer, de nombreux épisodes hivernaux décrits par les autorités surviennent après l’installation bricolée d’un chauffage d’appoint dans une pièce peu aérée, ou l’utilisation d’un barbecue pour se chauffer lors d’une coupure d’électricité. Ces situations, fréquentes notamment en période de froid intense, montrent à quel point les usages de confort peuvent se transformer en risques réels si la ventilation n’est pas au rendez-vous.
| Source de CO | Situation typique | Type de risque |
|---|---|---|
| Chaudière au gaz ancienne | Entretien irrégulier, conduit encrassé | Intoxication chronique ou aiguë |
| Chauffage d’appoint | Fonctionnement continu dans une petite pièce | Pic de CO, malaise rapide |
| Barbecue ou brasero | Utilisé comme chauffage intérieur | Risque vital en quelques minutes |
| Groupe électrogène | Placé dans une dépendance fermée ou un garage | Accumulation de CO pour tous les occupants |
| Voiture | Moteur allumé dans un garage fermé | Asphyxie silencieuse très rapide |
Comprendre ces mécanismes permet déjà de faire évoluer son regard : la prévention du CO ne relève pas de la peur, mais d’une gestion sereine de l’environnement intérieur, au même titre que l’alimentation ou le sommeil.

Prévenir l’intoxication au monoxyde de carbone : des gestes simples intégrés à l’hygiène de vie
Une bonne nouvelle se dessine derrière ces chiffres préoccupants : la plupart des intoxications accidentelles au CO sont évitables. Quelques habitudes régulières, intégrées aux routines de la maison, suffisent à réduire considérablement le risque. L’idée n’est pas d’ajouter une nouvelle charge mentale, mais d’ancrer ces gestes dans le même mouvement que l’on adopte pour mieux manger, bouger davantage ou améliorer son sommeil.
Les réflexes essentiels dans le logement
Les autorités de santé publique insistent sur un ensemble de gestes de prévention accessibles à tous. Parmi eux :
- Entretenir chaque année le système de chauffage, le chauffe-eau, la cheminée, les poêles et plus largement tout appareil de combustion.
- Respecter les consignes d’utilisation des fabricants, sans détournement (par exemple, ne pas utiliser une gazinière pour chauffer une pièce).
- Aérer quotidiennement son logement, au minimum 10 minutes, même lorsqu’il fait froid.
- Ne jamais obstruer les entrées et sorties d’air, même si le froid se fait sentir.
- Placer les groupes électrogènes à l’extérieur, loin des ouvertures du logement.
- Ne pas faire tourner en continu un chauffage d’appoint.
Ces gestes sont particulièrement importants dans les logements très isolés thermiquement, où la tendance peut être de boucher les grilles de ventilation pour « garder la chaleur ». À long terme, cette habitude compromet la qualité de l’air, augmente l’humidité et peut faciliter l’accumulation de CO en cas de dysfonctionnement d’un appareil.
Les détecteurs de monoxyde de carbone : un allié discret
Installer un détecteur de monoxyde de carbone autonome, avec alarme sonore, représente un filet de sécurité intéressant, notamment pour les familles et les personnes vivant dans des logements équipés de plusieurs appareils à combustion. Ces dispositifs déclenchent une alarme lorsque la concentration de CO dans l’air intérieur dépasse certains seuils, ce qui permet de réagir rapidement.
- Ils complètent, sans la remplacer, la prévention technique (entretien et ventilation).
- Ils sont particulièrement utiles la nuit, lorsque les habitants dorment et ne perçoivent pas les premiers signes.
- Changer les piles régulièrement (par exemple aux changements d’heure) fait partie des bons réflexes.
Dans de nombreux pays, l’équipement en détecteurs de CO progresse, comme c’est déjà le cas pour les détecteurs de fumée. En France, ces dispositifs restent encore moins répandus, alors qu’ils peuvent constituer une barrière simple et peu coûteuse face à un danger indécelable par les sens.
| Action préventive | Fréquence conseillée | Bénéfice bien-être |
|---|---|---|
| Contrôle des appareils de chauffage | 1 fois par an | Sérénité, sécurité accrue, confort thermique stable |
| Aération du logement | 10 min par jour minimum | Air plus frais, meilleure concentration, sommeil facilité |
| Vérification des grilles de ventilation | À chaque changement de saison | Qualité de l’air intérieur optimisée |
| Test des détecteurs de CO | 2 fois par an (changement d’heure) | Réduction du stress, sentiment de contrôle |
| Information de la famille sur les risques | 1 fois par an, avant l’hiver | Cohésion, responsabilité partagée |
Exemple concret : la famille Martin se prépare à l’hiver
Imaginons la famille Martin, vivant dans un appartement chauffé au gaz avec une cheminée décorative. Fin octobre, ils prennent une heure pour passer en revue leur « check-list hiver » : prise de rendez-vous pour l’entretien de la chaudière, vérification que les grilles d’aération ne sont pas recouvertes par un meuble ou un rideau, test de leur détecteur de CO, rappel aux enfants qu’un barbecue ne servira jamais à chauffer le salon, même en cas de panne d’électricité.
Cette démarche préventive s’inscrit dans un ensemble plus large de soin de soi : ils en profitent pour adapter leur rythme de sommeil à la baisse de lumière, préparer des repas plus riches en légumes de saison et planifier leurs sorties sportives. Le risque de monoxyde de carbone n’est plus une menace abstraite, mais un élément pris en compte dans la gestion globale de leur équilibre de vie.
En intégrant ces gestes à d’autres routines de bien-être, la prévention du CO devient un automatisme, au même titre que fermer la porte à clé ou éteindre la lumière en sortant.
Symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone : écouter les signaux de son corps et de son esprit
Reconnaître les signes d’intoxication au monoxyde de carbone est essentiel pour réagir à temps. Contrairement à une idée reçue, ce gaz ne provoque pas d’emblée une sensation d’étouffement. Les poumons semblent fonctionner normalement, ce qui peut retarder la prise de conscience. Les premiers symptômes ressemblent souvent à un malaise diffus, proche d’une grippe, d’une crise de migraine ou d’un épisode de grande fatigue.
Les symptômes fréquents à ne pas banaliser
Les autorités sanitaires décrivent une série de manifestations caractéristiques :
- Maux de tête persistants, parfois en casque, revenant au même moment de la journée.
- Nausées, parfois accompagnées de vomissements.
- Vertiges, impression de tête qui tourne.
- Fatigue intense, somnolence inhabituelle.
- État de confusion, difficultés à s’exprimer ou à raisonner clairement.
- Douleur thoracique, palpitations chez certaines personnes sensibles.
- Évanouissements dans les cas plus sévères.
Un signe d’alerte important est la répétition des mêmes symptômes chez plusieurs personnes présentes dans la même pièce, au même moment. Si toute la famille se plaint de maux de tête en fin de soirée dans le salon, alors que les symptômes disparaissent à l’extérieur, il est utile de penser au CO.
Impact sur le mental, la concentration et la qualité de vie
Une exposition chronique à de faibles niveaux de CO peut peser sur la forme psychique. Les personnes concernées décrivent parfois :
- Une irritabilité accrue, des tensions inhabituelles dans le couple ou la famille.
- Une baisse de motivation, comme si chaque tâche demandait un effort disproportionné.
- Des difficultés à se concentrer au travail ou aux études, des oublis fréquents.
- Un sommeil non réparateur, avec réveils fréquents et sensation d’épuisement au matin.
Autant de signes que l’on attribue facilement au stress, à l’écran ou à une période chargée. Pourtant, lorsque ces manifestations sont regroupées, qu’elles touchent plusieurs personnes et qu’elles s’atténuent hors du logement, une suspicion d’exposition au CO gagne à être prise en compte, avec l’appui des secours en cas de doute.
| Symptôme | Fréquence typique | Point de vigilance |
|---|---|---|
| Maux de tête | Quotidiens ou en fin de journée | Touchent plusieurs personnes dans la même pièce |
| Fatigue intense | Persistante malgré le repos | Amélioration nette à l’air libre |
| Vertiges, nausées | Épisodes rapprochés | Surviennent surtout dans certaines pièces |
| Confusion, troubles de la vigilance | Évolution rapide | Nécessitent une réaction immédiate |
| Perte de connaissance | Situation d’urgence absolue | Appel immédiat aux services d’urgence |
Cas pratique : quand la fatigue n’est pas seulement du stress
Un exemple fréquemment rapporté concerne des citadins actifs, travaillant beaucoup, qui voient leur niveau de fatigue exploser à la fin de l’automne. Pensant à un simple « coup de mou », ils multiplient le café, réduisent les sorties sportives et espèrent récupérer pendant le week-end. Pourtant, les maux de tête s’intensifient, les relations familiales se tendent, et les soirées se terminent de plus en plus tôt, faute d’énergie.
Ce n’est parfois qu’après un épisode de malaise plus franc, ou le déclenchement d’un détecteur de CO, que la famille réalise qu’un appareil de chauffage d’appoint mal utilisé ou une ventilation obstruée sont en cause. L’amélioration rapide après aération et sécurisation des installations souligne à quel point l’environnement intérieur peut influencer la santé globale, bien au-delà de la seule notion de danger vital.
Écouter ces signaux, sans dramatiser mais sans les minimiser, fait partie intégrante d’une hygiène de vie préventive, au même titre que surveiller la qualité de son sommeil ou adapter son alimentation aux saisons.
Santé naturelle, énergie et sommeil : pourquoi la qualité de l’air intérieur est un pilier discret
Dans une approche de bien-être global, le monoxyde de carbone n’est pas seulement une question de sécurité domestique. C’est aussi un révélateur de l’importance de l’air que l’on respire, trop souvent oublié dans les démarches de santé naturelle. On parle volontiers d’alimentation équilibrée, de sport, de méditation, mais l’air intérieur reste un angle mort, alors que nous y passons une grande partie de notre temps.
CO, fatigue et baisse d’énergie
Une faible exposition régulière au CO contribue à une sensation diffuse de manque d’énergie. Lorsque le sang transporte moins bien l’oxygène, l’organisme s’adapte en réduisant certaines fonctions, ce qui peut se traduire par :
- Un besoin accru de stimulants (café, sucre) pour tenir la journée.
- Une tendance à réduire l’activité physique, faute de motivation.
- Une envie plus fréquente de rester chez soi, sur le canapé, après le travail.
Ce cercle vicieux finit par s’installer : moins on bouge, plus la circulation sanguine ralentit, plus les muscles manquent de tonus, et plus l’impression de fatigue devient normale. Une fois la source de CO éliminée, de nombreuses personnes constatent un regain d’énergie, comme si une chape invisible était levée.
Sommeil et récupération : un duo fragile
Le sommeil constitue un autre élément central. Un air intérieur de mauvaise qualité, enrichi en CO mais aussi en d’autres polluants (tabac, bougies, encens mal aérés), peut perturber la profondeur du sommeil et la qualité de la récupération. Même sans s’en rendre compte, l’organisme reste en légère alerte, ce qui augmente les micro-réveils et réduit la part de sommeil profond, essentiel pour la régénération.
- Un rituel d’aération de la chambre avant le coucher améliore souvent la sensation de sommeil « plus net ».
- Limiter l’usage d’appareils à combustion dans les pièces de nuit contribue à la tranquillité d’esprit.
- Un détecteur de CO installé dans les zones de vie principales renforce ce sentiment de sécurité, propice au relâchement.
Approcher la prévention du monoxyde de carbone par le prisme du sommeil permet de l’intégrer naturellement à vos routines du soir : baisser les écrans, boire une tisane, aérer dix minutes, vérifier que rien ne gêne les grilles de ventilation… autant de petits gestes qui, cumulés, construisent une nuit plus sereine.
| Habitude quotidienne | Effet sur le CO et l’air intérieur | Impact sur énergie et sommeil |
|---|---|---|
| Aération matin et soir | Renouvellement de l’air, dilution du CO | Esprit plus clair, endormissement facilité |
| Limiter les chauffages d’appoint | Moins de combustion dans l’espace de vie | Moins de maux de tête, plus de vitalité |
| Entretenir la chaudière | Combustion plus complète | Confort thermique stable, moins de fatigue |
| Bouger chaque jour | Meilleure oxygénation générale | Sommeil plus profond, récupération optimisée |
| Réduire le tabac en intérieur | Moins de polluants et de CO secondaire | Respiration plus aisée, gain d’énergie |
Relier prévention du CO, nutrition et activité physique
Une vie plus active, une alimentation variée et une respiration de meilleure qualité se renforcent mutuellement. Par exemple :
- Des repas riches en fruits, légumes, céréales complètes soutiennent la microcirculation et le transport de l’oxygène.
- Une activité physique régulière, même modérée (marche rapide, vélo, yoga), stimule la respiration et l’oxygénation des tissus.
- Un environnement intérieur bien ventilé permet à ces efforts de porter pleinement leurs fruits.
La prévention du monoxyde de carbone s’inscrit alors dans une vision positive : il ne s’agit pas seulement d’éviter un accident, mais de créer un cadre de vie qui soutient la vitalité au quotidien. En prenant soin de l’air que vous respirez, vous prenez soin de votre énergie, de votre humeur et de votre capacité à profiter pleinement de vos journées comme de vos nuits.
Réagir en cas de suspicion d’intoxication : protéger sa santé et celle des autres
Malgré toutes les précautions, une situation de suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone peut survenir. Savoir comment réagir, étape par étape, apporte un sentiment de contrôle précieux et limite le risque de désorganisation en cas d’urgence. Les conseils des autorités de santé publique sont clairs et visent à préserver immédiatement la vie et l’intégrité de chacun.
Les gestes immédiats en cas de doute
Si un détecteur de CO se déclenche, ou si plusieurs personnes présentent des symptômes évocateurs dans une même pièce, la réaction rapide est essentielle :
- Aérer immédiatement en ouvrant portes et fenêtres en grand, sans attendre.
- Arrêter si possible les appareils à combustion suspectés (chauffage, chaudière, poêle, barbecue, groupe électrogène).
- Faire sortir toutes les personnes à l’extérieur du logement ou dans un espace largement ventilé.
- Appeler les secours : 15 (Samu), 18 (pompiers), 112 (numéro d’urgence européen), 114 par SMS pour les personnes malentendantes.
Une fois à l’extérieur, il est recommandé de rester à distance du bâtiment jusqu’à l’arrivée des secours, qui vérifieront la concentration de CO et la sécurité des lieux. Selon les cas, un centre antipoison peut également être contacté pour un avis spécialisé.
Pourquoi une prise en charge rapide est déterminante
Santé publique France rappelle que la prise en charge des personnes intoxiquées doit être précoce, dès les premiers signes. Une exposition importante peut conduire en quelques minutes à une perte de connaissance, avec risque vital. Certaines personnes sont plus vulnérables :
- Les enfants, dont l’organisme est plus sensible au manque d’oxygène.
- Les personnes âgées ou fragilisées par une maladie chronique.
- Les femmes enceintes, car le fœtus est particulièrement exposé.
- Les personnes ayant des antécédents cardiaques ou neurologiques.
C’est pourquoi l’appel aux secours n’est jamais excessif en cas de doute : mieux vaut une vérification rassurante qu’une attente prolongée face à des symptômes mal compris. Les services d’urgence disposent de protocoles adaptés, pouvant aller jusqu’à une hospitalisation, pour surveiller et corriger la saturation en oxygène.
| Situation | Action immédiate | Objectif |
|---|---|---|
| Alarme détecteur de CO | Aérer, sortir, appeler les secours | Limiter l’exposition, évaluer le risque |
| Plusieurs personnes présentent des maux de tête | Évacuer la pièce, aérer, contacter les secours | Éviter aggravation, rechercher une cause environnementale |
| Perte de connaissance d’une personne | Mettre en sécurité, sortir à l’air libre, appeler en urgence | Préserver la vie, intervention médicale rapide |
| Suspicion chez une femme enceinte | Contacter les secours même si les symptômes sont modérés | Protéger le fœtus et la mère |
| Retour au logement après incident | Attendre l’avis des secours pour réintégrer les lieux | Éviter une nouvelle exposition |
Après l’incident : reconstruire un cadre de vie sécurisant
Une fois l’épisode aigu passé, vient le temps de comprendre les causes et de mettre en place des solutions durables. Selon les recommandations officielles, cela peut passer par :
- Un diagnostic de l’installation de chauffage par un professionnel.
- La réparation ou le remplacement d’un appareil défectueux.
- Une vérification complète de la ventilation du logement.
- Un réajustement des habitudes d’utilisation des chauffages d’appoint et barbecues.
Psychologiquement, un incident lié au CO peut laisser une trace : certains développent une appréhension à l’idée d’utiliser leur chauffage ou de dormir dans certaines pièces. Reprendre progressivement confiance en s’appuyant sur des installations sécurisées, des contrôles réguliers et des détecteurs fiables contribue à retrouver un sentiment d’apaisement. La maison redevient alors un lieu de ressourcement, et non d’inquiétude.
Quels sont les premiers signes d’une intoxication au monoxyde de carbone ?
Les premiers signes sont souvent discrets : maux de tête persistants, fatigue inhabituelle, vertiges, nausées, parfois une sensation de confusion. Lorsque plusieurs personnes présentent ces symptômes dans une même pièce et que ceux-ci s’améliorent à l’air libre, une exposition au monoxyde de carbone peut être en cause et justifie de sortir et de contacter les secours.
Comment réduire le risque d’intoxication au monoxyde de carbone à la maison ?
La prévention repose sur quelques gestes simples : entretenir chaque année votre système de chauffage, votre chauffe-eau et vos poêles, assurer une bonne ventilation en ne bouchant jamais les grilles d’aération, aérer le logement au moins 10 minutes par jour, ne pas utiliser de barbecue ou de brasero à l’intérieur et éviter de faire tourner la voiture ou un groupe électrogène dans un espace fermé. L’installation d’un détecteur de CO est un complément utile.
Le monoxyde de carbone a-t-il un impact sur la fatigue et le sommeil ?
Oui, une exposition même modérée peut contribuer à une fatigue persistante, des maux de tête, une baisse de concentration et un sommeil non réparateur. Le monoxyde de carbone réduit la capacité du sang à transporter l’oxygène, ce qui fatigue l’organisme. Un logement bien ventilé, sans émissions de CO, favorise une meilleure récupération nocturne et une énergie plus stable dans la journée.
Les détecteurs de monoxyde de carbone sont-ils obligatoires ?
En France, la réglementation est moins stricte que pour les détecteurs de fumée, mais les autorités de santé recommandent fortement l’installation de détecteurs dans les logements équipés d’appareils à combustion. Ces dispositifs ne remplacent pas l’entretien, mais offrent une alerte précieuse en cas d’émission de CO, surtout la nuit.
Que faire si l’alarme du détecteur de CO se déclenche ?
En cas d’alarme, il est conseillé d’ouvrir immédiatement portes et fenêtres, d’arrêter si possible les appareils à combustion, de faire sortir toutes les personnes du logement et d’appeler les services d’urgence (15, 18, 112 ou 114 par SMS pour les personnes malentendantes). Il est préférable de ne pas réintégrer le logement avant l’avis des secours.


