Régime Thonon : fonctionnement, avantages et limites de ce plan alimentaire

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Perdre du poids rapidement tout en préservant un certain confort alimentaire : c’est la promesse affichée du régime Thonon, un protocole hyperprotéiné et très hypocalorique, né dans un centre hospitalier et aujourd’hui largement relayé sur les réseaux sociaux. Ce plan sur deux semaines intrigue autant qu’il séduit, notamment parce qu’il annonce jusqu’à 10 kilos de moins en quatorze jours. Derrière ces chiffres impressionnants, se cachent pourtant des mécanismes métaboliques précis, des contraintes fortes et des conséquences possibles sur le bien-être global. Comprendre son fonctionnement permet de l’évaluer avec recul, sans fascination ni rejet instinctif.

Dans un quotidien souvent rythmé par le stress, les repas pris sur le pouce et le manque de sommeil, l’idée d’un « reset » alimentaire radical peut paraître attirante. Le régime Thonon s’inscrit dans cette logique d’accélération : phase d’attaque ultra-restrictive, menus très cadrés, puis phase de stabilisation destinée à limiter l’effet rebond. Entre efficacité à court terme, risques d’effet yo-yo et impact sur l’énergie et la vie sociale, ce programme soulève des questions très actuelles sur la façon d’aborder la perte de poids. Plutôt que de juger, l’enjeu est de décrypter : à qui peut-il convenir, dans quelles conditions, et comment s’en inspirer – ou s’en éloigner – pour construire une hygiène de vie plus durable.

En bref

  • Régime Thonon : plan alimentaire hyperprotéiné, très pauvre en calories, développé à l’origine en milieu hospitalier pour une perte de poids rapide.
  • Phase d’attaque autour de 600 kcal/jour pendant 14 jours, suivie d’une phase de stabilisation de 1 semaine par kilo perdu.
  • Aliments privilégiés : protéines maigres, légumes verts, laitages 0 %, boissons sans sucre ; glucides, graisses et sel fortement limités.
  • Résultats possibles : 5 à 10 kg de perte en deux semaines, surtout au prix d’une grande rigueur et d’une forte motivation.
  • Limites : fatigue, frustrations, risque d’effet yo-yo, vie sociale compliquée et difficulté à intégrer une activité physique régulière.
  • Alternative durable : miser sur un rééquilibrage alimentaire, le mouvement au quotidien et une meilleure gestion du stress et du sommeil.

Régime Thonon : définition, principes et fonctionnement métabolique

Le régime Thonon est souvent présenté comme un « choc minceur » : il combine un apport calorique très bas et une quantité de protéines importante, avec peu de glucides, presque pas de matières grasses et très peu de sel. Ce choix n’est pas anodin. Il s’appuie sur l’idée que le corps, privé de carburant immédiat, va puiser en priorité dans ses réserves énergétiques, notamment le tissu adipeux, tout en essayant de préserver au maximum la masse musculaire grâce aux protéines.

Ce protocole a été développé dans un centre hospitalier de Thonon-les-Bains pour accompagner, à l’origine, des patients en surpoids important ou en préparation de chirurgie. En dehors de ce cadre, il a été simplifié et diffusé sur Internet, parfois sans prise en compte des différences de santé, de métabolisme et de mode de vie. Pourtant, la logique de ce type de diète reste très spécifique et exigeante.

Les deux phases clés du régime Thonon

Le déroulé du plan repose sur deux grandes étapes successives, chacune avec un rôle distinct dans la perte de poids et la stabilisation.

  • Phase 1 : phase d’attaque sur 14 jours, à environ 600–800 kcal par jour, avec des menus très précis et peu de latitude.
  • Phase 2 : phase de stabilisation, d’une durée équivalente à une semaine par kilo perdu, avec un retour progressif à des apports autour de 1 200–1 500 kcal.
  • Trois repas par jour, sans collations, ce qui suppose une bonne capacité à gérer la faim et les envies spontanées.
  • Hydratation importante : eau, thé ou café sans sucre, pour soutenir l’organisme et limiter maux de tête et constipations.

Le tableau ci-dessous résume l’architecture générale du régime :

Phase Durée indicative Apport calorique Objectif principal
Phase d’attaque 14 jours ≈ 600–800 kcal/jour Perte de poids rapide, déstockage énergétique
Phase de stabilisation 1 semaine par kilo perdu ≈ 1 200–1 500 kcal/jour Limiter la reprise de poids, réintroduction progressive

Sur le plan physiologique, ce type de plan entraîne une balance énergétique très négative : les apports sont nettement inférieurs aux dépenses quotidiennes. L’organisme puise donc dans ses réserves de glycogène puis de lipides. La part de protéines élevées permet de limiter la fonte musculaire, mais ne l’empêche pas totalement, surtout chez les personnes peu actives.

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Impact sur le bien-être global et l’équilibre mental

Une telle diminution calorique influence directement le niveau d’énergie, l’humeur et la capacité de concentration. Beaucoup de personnes décrivent, dès les premiers jours, une sensation de fatigue accrue, voire d’irritabilité. L’organisme s’adapte à une forme de « disette organisée », avec un ralentissement possible du métabolisme de base pour économiser ses ressources.

Dans le même temps, certains témoignages rapportent un sentiment de contrôle et de clarté temporaire : le cadre strict évite de se poser mille questions à chaque repas. Cette impression peut être agréable à court terme, mais elle repose sur une discipline rigide qui devient souvent pesante dans la durée. L’équilibre mental dépend alors beaucoup de la motivation, du contexte social et du soutien de l’entourage.

  • Les personnes déjà fragilisées par le stress ou l’anxiété risquent de vivre ce cadre comme une pression supplémentaire.
  • Celles qui apprécient les règles claires peuvent, au contraire, y trouver un repère à condition que ce soit limité dans le temps.
  • Dans tous les cas, la manière de vivre le régime compte autant que les chiffres affichés sur la balance.

Comprendre cette dynamique mentale est essentiel avant même de s’intéresser aux menus : un plan alimentaire, aussi structuré soit-il, interagit toujours avec les émotions, l’estime de soi et la vie relationnelle.

découvrez le régime thonon : son fonctionnement, ses avantages pour une perte de poids rapide, ainsi que ses limites à connaître avant de commencer ce plan alimentaire strict.

Régime Thonon : aliments autorisés, menus types et organisation pratique

Le contenu de l’assiette est au cœur du régime Thonon. La sélection des aliments vise un apport élevé en protéines, très réduit en glucides et lipides, et quasi dépourvu de sel. L’idée est de limiter l’apport énergétique tout en procurant une sensation de satiété via les protéines et les fibres des légumes. Cette sélection influe directement sur la logistique des repas, la préparation en cuisine et les invitations à l’extérieur.

Aliments autorisés et interdits dans le régime Thonon

Pour mieux visualiser, voici un récapitulatif des grandes familles d’aliments dans ce protocole :

Catégorie Aliments autorisés Aliments limités ou exclus
Protéines Viandes maigres, poissons blancs, fruits de mer, jambon dégraissé, œufs Charcuteries grasses, viandes panées, produits transformés riches en sel
Légumes Légumes verts, épinards, salades, carottes, tomates Légumes très amidonnés consommés en grande quantité (selon les jours)
Fruits Fruits frais peu sucrés, citron Jus sucrés, fruits très sucrés en excès
Laitages Yaourts 0 %, fromages blancs maigres Fromages gras, yaourts sucrés, crèmes desserts
Glucides & graisses Petites portions de pain complet certains jours, très peu d’huile végétale Pâtes, riz, viennoiseries, biscuits, fritures, sauces grasses
Boissons & divers Café, thé, eau, infusions sans sucre Sodas, alcool, boissons énergisantes, sucre ajouté

Cette liste montre à quel point la diversité alimentaire est réduite, notamment lors de la phase d’attaque. Le sel est presque absent, ce qui peut limiter la rétention d’eau, mais rend aussi les aliments plus fades et peut diminuer l’appétence des repas.

  • Point fort : une sélection simplifiée qui facilite les courses et la préparation.
  • Point faible : monotonie, risque de lassitude et tentations accrues face aux aliments interdits.
  • Conséquence : motivation à surveiller de près, surtout au-delà de quelques jours.

Exemples de menus en phase d’attaque

Les menus sont très cadrés et souvent répétés sur deux semaines. Par exemple :

  • Jour type 1 :
    • Matin : café ou thé sans sucre.
    • Midi : 2 œufs durs, épinards sans matière grasse.
    • Soir : steak grillé, salade verte et céleri au citron.
  • Matin : café ou thé sans sucre.
  • Midi : 2 œufs durs, épinards sans matière grasse.
  • Soir : steak grillé, salade verte et céleri au citron.
  • Jour type 2 :
    • Matin : café ou thé avec un peu de lait.
    • Midi : viande grillée, salade verte et tomates, fruits à volonté.
    • Soir : jambon maigre à volonté.
  • Matin : café ou thé avec un peu de lait.
  • Midi : viande grillée, salade verte et tomates, fruits à volonté.
  • Soir : jambon maigre à volonté.
  • Jour type 3 :
    • Matin : café ou thé sans sucre, petit pain aux céréales.
    • Midi : 2 œufs durs, salade verte.
    • Soir : jambon maigre, salade verte.
  • Matin : café ou thé sans sucre, petit pain aux céréales.
  • Midi : 2 œufs durs, salade verte.
  • Soir : jambon maigre, salade verte.

Les autres jours suivent la même logique, avec alternance de poisson, poulet grillé, carottes crues ou cuites, yaourts nature et quelques fruits. Les collations sont absentes, ce qui suppose que les repas soient suffisamment rassasiants pour tenir jusqu’au suivant.

Pour une personne comme Léa, 38 ans, très prise par son travail et ses déplacements, respecter à la lettre ces menus peut vite devenir un défi. Les déjeuners en restaurant, les plateaux-repas en réunion ou les invitations familiales demandent alors d’anticiper ou de s’en écarter, au risque de perdre le cadre du programme.

  • Préparer ses repas à l’avance, notamment les protéines et les légumes, limite les écarts de dernière minute.
  • Informer son entourage de sa démarche aide à réduire la pression sociale lors des repas partagés.
  • Se fixer un cadre temporel précis (14 jours, pas plus) permet de garder un horizon et d’éviter l’installation dans la restriction chronique.

Cette dimension organisationnelle est souvent sous-estimée alors qu’elle conditionne largement l’adhésion au régime Thonon.

Cette vidéo peut aider à visualiser concrètement l’organisation des menus et à mieux comprendre les retours d’expérience.

Régime Thonon : résultats, effets secondaires et risque d’effet yo-yo

Le régime Thonon attire autant par ses promesses que par ses « avant/après » spectaculaires. Beaucoup de personnes rapportent des pertes de 5 à 10 kg en deux semaines, avec un ventre visiblement dégonflé et des vêtements qui flottent rapidement. Ces résultats rapides peuvent redonner confiance, surtout lorsque d’autres tentatives plus progressives ont semblé inefficaces. Cependant, pour évaluer ce type de plan, il est utile de distinguer ce qui se passe à court terme et ce qui se joue dans les semaines et mois qui suivent.

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Perte de poids rapide : de quoi est-elle réellement composée ?

La balance affiche une baisse importante, mais la nature de cette perte est multiple :

  • Eau : en réduisant drastiquement les glucides et le sel, le corps élimine beaucoup d’eau stockée avec le glycogène.
  • Masse grasse : le déficit calorique pousse l’organisme à utiliser ses réserves adipeuses comme carburant.
  • Masse musculaire : malgré l’apport en protéines, une part de tissu musculaire peut être mobilisée, surtout sans activité physique adaptée.

Un tableau synthétique permet de mieux visualiser ces composantes :

Type de perte Origine Impact sur la silhouette Durabilité
Eau Diminution des glucides et du sel Ventre et visage plus fins rapidement Souvent repris dès la réintroduction des glucides
Masse grasse Déficit calorique important Affinement global progressif Peut se maintenir si l’hygiène de vie évolue durablement
Masse musculaire Manque d’énergie, faible activité physique Perte de tonicité, baisse de force Difficile à reconstruire, nécessite travail musculaire

Sur le plan visuel, les photos avant/après peuvent donc être impressionnantes, mais elles ne disent rien de la fatigue, des envies alimentaires ou de la capacité à maintenir ces résultats au quotidien.

Effets secondaires possibles et qualité de vie

Une telle restriction énergétique peut entraîner un ensemble de manifestations désagréables. Parmi les effets le plus souvent rapportés :

  • Fatigue marquée, difficulté à se concentrer, baisse de performance au travail ou dans les études.
  • Maux de tête, notamment lors des premiers jours, liés au changement brutal d’alimentation.
  • Constipation ou inconfort digestif, en raison d’un apport en fibres parfois insuffisant et d’une hydratation inégale.
  • Frustrations alimentaires, pensées répétitives autour de la nourriture, envies sucrées intenses.
  • Chez certaines femmes, perturbations du cycle menstruel lorsque la restriction est répétée ou prolongée.

Ces effets varient selon la condition de départ, le niveau d’activité, la gestion du stress et la qualité du sommeil. Pour une personne très sollicitée professionnellement ou parent de jeunes enfants, supporter une baisse d’énergie aussi nette peut devenir particulièrement complexe.

Ce qui ressort souvent, c’est un décalage entre la satisfaction liée aux kilos perdus et le coût ressenti pour le corps et le mental. Certaines personnes décrivent un sentiment d’« obsession alimentaire » qui persiste même après la fin du programme.

Effet yo-yo et métabolisme : pourquoi la reprise de poids est fréquente

Une difficulté majeure des régimes très restrictifs comme le Thonon réside dans la gestion de l’après. Lorsque l’on passe brutalement de 600 à 1 200 ou 1 500 kcal par jour, le corps, qui s’est adapté à économiser, peut se mettre à stocker davantage. Ce phénomène est amplifié si la personne revient à ses anciennes habitudes alimentaires sans transition.

  • Le métabolisme de base peut diminuer temporairement, rendant chaque calorie « plus rentable » pour l’organisme.
  • La faim et les envies alimentaires remontent souvent en flèche, favorisant les écarts et les craquages.
  • Le sentiment de « tout ou rien » (« régime parfait » ou « abandon complet ») entretient l’effet yo-yo.

Léa, évoquée plus haut, raconte par exemple avoir perdu 7 kg en deux semaines, puis en avoir repris 5 dans les trois mois suivants, faute d’avoir mis en place une transition douce et des repères durables. Cette expérience n’est pas isolée et rejoint les constats de nombreux professionnels de la nutrition, qui insistent sur l’importance de la progressivité et du travail sur les habitudes de fond.

Pour limiter cet effet rebond, la phase de stabilisation du régime Thonon prévoit une durée d’une semaine par kilo perdu. Même avec cette précaution, la clé reste souvent un changement plus global du mode de vie plutôt que la seule poursuite d’une restriction calorique.

Un contenu vidéo pédagogique peut aider à comprendre comment stabiliser son poids après une perte rapide et construire des bases plus sereines.

Régime Thonon, activité physique et santé naturelle : comment trouver un équilibre ?

La question de l’activité physique est centrale dès que l’on parle de santé globale. Dans le cas du régime Thonon, la faiblesse des apports énergétiques rend difficile le maintien d’un sport intense sans encadrement spécialisé. Pourtant, le mouvement reste un allié précieux pour préserver la masse musculaire, soutenir le moral et favoriser un sommeil réparateur.

Compatibilité entre régime Thonon et sport

Avec environ 600 kcal par jour lors de la phase d’attaque, l’organisme fonctionne en régime économique. Ajouter une séance de sport intense peut alors augmenter considérablement la fatigue et entraîner des signaux d’alerte : vertiges, palpitations, essoufflement inhabituel. Dans ce contexte, de nombreux spécialistes déconseillent de viser des performances élevées ou des entraînements longs.

  • Activités pouvant être plus accessibles :
    • Marche douce ou marche active de 20 à 30 minutes.
    • Étirements, yoga doux, mobilité articulaire.
    • Courtes séances de renforcement léger, si l’énergie le permet.
  • Marche douce ou marche active de 20 à 30 minutes.
  • Étirements, yoga doux, mobilité articulaire.
  • Courtes séances de renforcement léger, si l’énergie le permet.
  • Activités plus délicates :
    • Sports d’endurance prolongés (course à pied longue, vélo intensif).
    • Entraînements fractionnés très exigeants.
    • Musculation lourde avec charges importantes.
  • Sports d’endurance prolongés (course à pied longue, vélo intensif).
  • Entraînements fractionnés très exigeants.
  • Musculation lourde avec charges importantes.
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Le tableau suivant permet de visualiser la relation entre type d’activité et niveau d’apport énergétique :

Type d’activité Intensité Compatibilité avec la phase d’attaque Comment l’adapter
Marche, yoga doux Faible Plutôt compatible Durées courtes, écoute des signaux de fatigue
Natation, vélo modéré Moyenne À évaluer au cas par cas Réduire l’intensité, privilégier les jours de meilleure forme
Course à pied, HIIT Élevée Peu conseillé À réserver à la phase de stabilisation, avec davantage de calories

Dans une démarche de bien-être global, il est souvent plus réaliste de se concentrer sur un mouvement régulier mais modéré, qui apporte de l’oxygène, mobilise les articulations et soutient le moral, plutôt que de chercher à « brûler » un maximum de calories.

Préserver l’énergie, le sommeil et la gestion du stress

Le stress et le manque de sommeil sont deux facteurs connus de dérèglement du poids. L’OMS rappelle régulièrement le lien entre durée de sommeil insuffisante, augmentation des grignotages et prise de poids. Dans le cadre d’un régime très contraignant comme le Thonon, ces liens sont encore plus visibles.

  • La restriction alimentaire peut augmenter la sensibilité au stress, rendant les tensions quotidiennes plus difficiles à encaisser.
  • Les pensées tournées vers la nourriture peuvent perturber l’endormissement et générer des réveils nocturnes.
  • À l’inverse, prendre soin de ses routines de sommeil amortit la fatigue et soutient la gestion émotionnelle.

Quelques ajustements peuvent aider, que l’on suive ou non ce régime :

  • Maintenir des horaires de coucher et de lever réguliers pour respecter les rythmes biologiques.
  • Réduire les écrans le soir pour faciliter l’endormissement.
  • Intégrer des rituels apaisants : lecture légère, respiration profonde, douche tiède.
  • Privilégier des activités déstressantes plutôt que stimulantes en fin de journée.

Ces gestes, simples en apparence, renforcent la capacité du corps à traverser une période de changement alimentaire, quelle qu’elle soit.

Vers une hygiène de vie plus durable

Que l’on choisisse d’expérimenter le régime Thonon ou non, cette réflexion peut être l’occasion de repenser des aspects plus larges de son mode de vie :

  • Organisation des repas : prévoir des repas structurés, avec une source de protéines, des légumes et un féculent de qualité.
  • Mouvement quotidien : préférer systématiquement l’escalier à l’ascenseur, descendre un arrêt de bus plus tôt, marcher pour certaines courses.
  • Gestion du temps : se ménager de vrais temps de pause pour manger, respirer, se reconnecter à ses sensations de faim et de satiété.

Ces ajustements, moins spectaculaires qu’une perte de 10 kilos en deux semaines, construisent pourtant un terrain plus stable pour le métabolisme, l’humeur et la santé sur le long terme.

Alternatives au régime Thonon : vers une nutrition plus équilibrée et durable

Beaucoup de personnes se tournent vers le régime Thonon après une succession d’essais infructueux : comptage de calories, suppression de certains aliments, promesses de régimes « rapides et faciles ». La question de fond reste pourtant la même : comment trouver un mode d’alimentation qui allie plaisir, énergie et stabilité dans le temps ?

Rééquilibrage alimentaire : une approche plus progressive

Le rééquilibrage alimentaire part de l’existant : il s’agit d’observer ses habitudes, d’identifier les excès récurrents, les manques et les comportements automatiques (grignotages, repas sautés, portions disproportionnées). À partir de là, des ajustements ciblés permettent de faire évoluer la situation sans basculer dans une logique de privation radicale.

  • Introduire des légumes à chaque repas, sous des formes variées (crus, cuits, en soupe, en poêlée).
  • Intégrer une source de protéines de qualité (poisson, œufs, légumineuses, volailles) à chaque repas principal.
  • Privilégier les féculents complets (riz complet, pâtes semi-complètes, quinoa) en quantités adaptées à l’activité.
  • Limiter les produits ultra-transformés riches en sucres et graisses cachés.

Un tableau comparatif permet d’illustrer la différence entre le régime Thonon et une approche plus globale :

Aspect Régime Thonon Rééquilibrage alimentaire
Durée Courte (14 jours + stabilisation) Long terme, adaptable
Apport calorique Très faible, puis modéré Adapté aux besoins individuels
Variété alimentaire Limitée, règles strictes Large, centrée sur les aliments bruts
Vie sociale Plus difficilement compatible Intégrable dans les repas partagés
Objectif Perte de poids rapide Bien-être global et stabilité du poids

Cette comparaison montre que l’impact ne se limite pas à la silhouette, mais touche aussi la relation à la nourriture, le plaisir de manger et la capacité à maintenir les changements dans la durée.

Conseils concrets pour une transition vers plus de sérénité alimentaire

Pour celles et ceux qui envisagent le régime Thonon comme un « point de départ », il peut être aidant de prévoir dès le début un plan de transition vers une alimentation plus équilibrée. Quelques pistes :

  • Se fixer des objectifs réalistes : par exemple, viser 0,5 à 1 kg par semaine après une éventuelle phase rapide.
  • Planifier une réintroduction progressive des glucides : d’abord au petit-déjeuner (flocons d’avoine, pain complet), puis au déjeuner (féculents complets).
  • Préserver des moments de plaisir contrôlé : un dessert le week-end, un repas convivial sans excès extrêmes.
  • Observer régulièrement son niveau d’énergie, sa qualité de sommeil et son humeur, pas uniquement le chiffre sur la balance.

Cette approche permet de garder ce qui peut être motivant dans une perte de poids initiale tout en construisant un socle plus solide pour la suite.

Quand et à qui s’adressent les régimes très restrictifs ?

Les plans alimentaires très hypocaloriques peuvent avoir un intérêt ponctuel, encadré, dans certaines situations spécifiques (préparation de chirurgie, obésité sévère sous suivi médical). En dehors de ces contextes, la plupart des recommandations de santé publique encouragent des approches moins radicales et plus individualisées.

  • Les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, de dépression ou d’anxiété marquée sont particulièrement vulnérables à la logique de régime strict.
  • Les femmes enceintes, les personnes âgées, les adolescents et les personnes atteintes de pathologies chroniques nécessitent une évaluation médicale spécifique.
  • Pour la majorité des adultes actifs, la combinaison d’une alimentation variée, d’un mouvement régulier et d’une meilleure gestion du stress apporte souvent plus de bénéfices, avec moins de risques.

Plutôt que de chercher une méthode universelle, l’enjeu est de construire un chemin adapté à son propre rythme, à ses contraintes et à ses aspirations, en gardant comme boussole le plaisir, l’énergie quotidienne et la stabilité intérieure.

Le régime Thonon permet-il vraiment de perdre jusqu’à 10 kilos en deux semaines ?

Oui, certaines personnes rapportent une perte de 5 à 10 kilos en quatorze jours avec le régime Thonon, grâce à un apport calorique très bas et une forte consommation de protéines. Cependant, une partie importante de cette perte correspond à de l’eau et, dans une moindre mesure, à de la masse musculaire. La stabilisation à long terme dépend ensuite de l’hygiène de vie adoptée après la fin du programme.

Le régime Thonon est-il dangereux pour la santé ?

Le régime Thonon est très restrictif et peut entraîner fatigue, maux de tête, constipation, perturbations hormonales ou frustrations alimentaires, surtout s’il est suivi sans encadrement. Il n’est généralement pas adapté aux femmes enceintes, aux personnes âgées, aux adolescents ou aux personnes présentant certaines pathologies. Un avis médical est conseillé avant d’envisager ce type de démarche.

Peut-on faire du sport pendant le régime Thonon ?

L’activité physique intense est difficilement compatible avec la phase d’attaque du régime Thonon, en raison de l’apport énergétique très réduit. Des activités douces comme la marche, le yoga ou les étirements peuvent être plus adaptées, à condition d’écouter les signaux de fatigue. Une activité plus soutenue est généralement plus réaliste lors de la phase de stabilisation ou dans le cadre d’un rééquilibrage alimentaire moins restrictif.

Comment éviter l’effet yo-yo après le régime Thonon ?

Pour limiter la reprise de poids, la phase de stabilisation prévue par le régime Thonon est essentielle : elle permet une réintroduction progressive de certains aliments, notamment les glucides. Au-delà, adopter une alimentation variée, intégrant des protéines, des légumes, des féculents complets et des graisses de qualité, ainsi qu’une activité physique régulière, aide à stabiliser le poids. Travailler sur le sommeil et la gestion du stress est également déterminant.

Existe-t-il une alternative plus douce au régime Thonon ?

Une alternative consiste à engager un rééquilibrage alimentaire progressif, sans restriction extrême : davantage de produits bruts, de légumes et de protéines de qualité, moins de produits ultra-transformés, des portions adaptées au niveau d’activité, et une meilleure répartition des repas dans la journée. Associée à un mouvement régulier et à une attention portée au sommeil, cette approche vise une perte de poids plus lente mais plus durable et plus respectueuse du bien-être global.

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